Sites statiques, semi-dynamiques, dynamiques |
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Il existe trois façons de réaliser un site Web. Les sites actuellement diffusés sur la toile exploitent une, deux voire les trois simultanément.
Sites statiques
Dans un site statique, tous les documents HTML qui composent le site sont écrits dans leur version "prêt à envoyer" aux navigateurs qui les demandent. La navigation d'un internaute revient alors à passer de document en document. La notion de document, en tant qu'entité informationnelle ayant une unité physique propre (celle du fichier sur un disque dur) est préservée.
Un site statique ne veut pas forcément dire que les pages, une fois présentées dans le navigateur, restent inertes. Du scripting "client" (Javascript) ou l'utilisation d'images animées peuvent produire un certain dynamisme dans la page, mais ceci est le résultat de l'exécution locale de portions de scripts ou d'objets mobiles n'ayant pas de relation directe sur la façon dont le document est produit.
Un cas peu cependant rester litigieux : celui de pages HTML dont les scripts écrivent une partie du code une fois arrivées dans le navigateur. Le fait de pouvoir écrire des documents dont le contenu peut changer suivant certaines variations du contexte client pourrait amener à les ranger dans la catégorie des pages dynamiques. Par contre, le fait que le serveur n'ait aucun travail de construction au moment de l'appel de la page nous feraient pencher pour une qualification statique, en rapport à ce qui suit.
Le débat est difficile à trancher, suivant le point de vue. Nous nous donnerons la porte de sortie suivante :
- Si les écritures effectuées par le script client sont marginales, en rapport à la taille du contenu, ou si le script ne constribue pas à un dispositif majeur en rapport à l'organisation même du site ou du document, alors ces derniers seront qualifiés de statiques.
- Dans le cas contraire, si tout l'agencement du contenu repose sur des écritures programmées exécutées sur le client, ou si ces écritures sont largement majoritaires par rapport au contenu strictement HTML, alors nous qualifierons ces pages de dynamiques.
Sites semi-statiques
Les sites semi-statiques doivent être entendus par opposition aux sites statiques et aux sites dynamiques. Cette précision est nécessaire car le Web d'aujourd'hui oppose trop facilement les notions de sites dynamiques et statiques, sans laisser de place à la catégorie qui nous occupe ici.
Contrairement aux sites statiques, le code décrivant le contenu du document publié dans un navigateur n'est pas disponible sous sa forme litérale, comme on lirait un simple fichier. Un certain travail de la part du serveur est nécessaire pour produire le document final. Mais cette page, n'est pas dynamique pour autant, car sa construction repose non pas sur l'exécution d'un programme, mais sur l'analyse d'une description. Le néophyte m'enverra sur les roses et me dira que je me complique un peu l'existence. Mais la distinction est néanmoins fondamentale pour comprendre l'intervention du DIML.
Pour faire simple, le HTML est un langage de description. Il expose ce qui doit être (une certaine manière de composer du texte et des images). Par opposition, le C ou le Javascript permet d'exprimer ce qui doit être fait. Le résultat des deux codes sera peut-être identique, mais l'approche du développeur y menant sera complètement différente.
Dans les sites semi-statiques, on utilisera un langage de description supplémentaire pour assembler des portions de pages statiques. Tel est le but du DIML : il peut être compris comme un méta-HTML, décrivant la structure d'assemblage du document.
Un site semi-statique peut être paramétrique, pour autant que le langage de méta-structure permette à des paramètres de venir influer sur la construction du document. Mais il se différentiera toujours du site dynamique par l'absence de recours à un langage de programmation.
Sites dynamiques
Les sites dynamiques sont les plus riches, car appuyés sur des principes programmatiques puissants ; ils utilisent des morceaux de documents, des données provenant de programmes et de bases de données pour construire une version lisible du document. La construction d'une page ne peut alors être dissociée du programme qui la construit, et celle-ci ne peut être transportée sur une disquette, autrement que sous sa forme finale, en général rapidement obsolète. La conception de sites dynamiques nécessite des spécialistes de la programmation d'applications Web. Ce choix de design ne peut répondre qu'à des situations où l'information est très changeante, et sa valeur ajoutée très forte.
Le DIML propose une interface franche entre la partie semi-statique de tels sites et la partie purement programmatique. La version actuelle du DIML s'appuie sur le Perl pour coder la partie "dure" de l'application, mais de nombreux mécanismes simples peuvent être confiés intégralement au DIML sans nécessité d'une programmation complexe.
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